Si le mot « coach » est très connu, il reste que le métier en lui-même l’est finalement assez peu et souffre encore de nombreux amalgames. L’accompagnement d’une personne par un coach suppose une posture qui s’apprend et se développe : présence, bienveillance, écoute, acceptation inconditionnelle, empathie, etc. Le respect – de l’autre bien sûr, mais aussi de soi – est essentiel dans la pratique.
Respect de l’autre
Dans ce métier, il est nécessaire de laisser l’autre être qui il·elle est réellement, avec son histoire, son bagage, sa personnalité. Il y a des fois où ce n’est tout simplement pas le bon jour. La personne ne veut pas être là, parler, écouter, envisager d’autres pistes… Eh bien on fait avec, car cela fait partie du processus d’accompagnement.
Parfois, c’est également laisser la personne accompagnée – pardonnez-moi l’expression – se prendre un mur.
Il y a en effet des personnes qui ont besoin de cela pour ensuite envisager d’autres pistes, réellement changer.
Dans un sens, heureusement : c’est en faisant des erreurs qu’on apprend le mieux ! En tirant des leçons, la personne sera ainsi plus ouverte à une autre option. Ce qui peut être moins simple, c’est la souffrance générée. Certaines personnes se relèveront, d’autres non ou bien avec difficulté.
C’est une question de confiance et d’estime de soi, ce que favorise le coaching au fil des séances. Une question de personnalité et comportement sur laquelle l’accompagnant·e n’a aucune prise (et tant mieux).
Il faut également se souvenir en permanence que la personne accompagnée a la responsabilité de sa propre vie. Elle fait ses choix et ce sera elle qui en supportera les conséquences, quels qu’ils soient. Le coach n’est pas là pour l’influencer dans ses choix mais pour l’y accompagner.
Respect de soi
Parce qu’il faut laisser l’autre être lui-même, il faut également rester soi-même. C’est même primordial ! Hors de question de se laisser aller à des débordements. Notamment si la personnalité de l’autre personne ou si son système de valeurs est différent du coach.
Dans le coaching, chacun a son propre espace, la personne accompagnée tout comme le coach. J’ai souvent entendu des professionnels de l’accompagnement dire qu’il faut « se blinder » et, quelque part, cette expression m’a toujours dérangée. Elle sous-entend qu’il faut se protéger de l’autre, s’en défendre, se créer une cuirasse ou un bouclier. Ce n’est pas la philosophie du coaching. L’authenticité est à privilégier, il n’y a pas besoin de se protéger de quelqu’un quand on a confiance dans le processus de changement du coaching.
Quant à la souffrance de l’autre, elle lui appartient. La compréhension est importante et peut-être finalement que la personne a simplement besoin de s’autoriser à les dire et à s’entendre les verbaliser, en trouvant dans le coach une qualité de présence non-jugeante. En revanche, toutes les personnes n’ont pas forcément envie d’aller au-delà et de rechercher une ou plusieurs solutions pour se sortir de situations difficiles. Parfois cela viendra plus tard (chaque chose en son temps) et parfois cela ne viendra tout simplement jamais… C’est là aussi une question de choix et le coach n’a pas à le faire à la place de la personne.
Et vous, en tant que professionnel·le de l’accompagnement que pouvez-vous partager sur la posture ? Et en tant que client·e ou patient·e ?